Manon reprit connaissance, elle vit une pièce blanche et rouge. Rouge de sang. Pleine de cellophane par terre. Elle était enchainée à la chaise, de lourds maillons, un cadenas plutôt fragile. Elle n'était pas baillonnée. Le silence était là, tout comme Gabriel.
"Alors cousine ? Comment était le plat du jour ?
- Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je t'ai toujours traité du mieux que j'ai pu et ...
- Et pourtant t'as pas été la première à vouloir me sortir de cet asile d'aliéné auquel je ne devais pas appartenir du tout ! Les violences des infirmiers, les malades schizophrènes, les médecins qui jouent à dieu. J'ai eu mes doses de zyprexa, et j'étais un zombie. Maintenant je reviens d'entre les morts pour hanter cette famille.
- Cette famille comme tu dis t'a élevé, elle t'a nourrit.
- Elle m'a poignardé dans le dos aussi."
Manon commençait à pleurer, quémandant Gabriel de la laisser partir, en murmurant qu'elle l'aimait et ne porterai pas plainte.
"S'il te plait ... Gabby ... laisse moi en vie ... Je t'en supplie, devant dieu ...
- Y'a qu'un dieu ici et c'est MOI ! Je suis la main vengeresse de notre seigneur !" Gabriel hurlait vraiment fort, encore plus hystérique que quand il a rit au nez de son frère. Manon écarquillait les yeux :
"NON ! PAS ÇA PITIÉ ! NE ME TUE PAS !"
Gabriel démarrait sa tronçonneuse à essence et, pour une fois, n'eut pas le soucis du détail. Il leva l'outil infernal au dessus de sa tête, et regarda sa cousine une dernière fois :
"Promis, je ne vais pas te tuer, je vais juste faire joujou ...", son expression n'était pas sereine, il incarnait le parfait fou furieux.
Derrière la porte de cette cave, un peu comme dans le cabinet d'un dentiste, on entendait des cris, et des bruits d'instruments de torture. Et, comme chez un dentiste, on sait qu'on va y passer.
Putain n'amour la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!
RépondreSupprimerLa suite oui, mais plus tard dans la semaine.
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